Complexes de coordination
1 Complexes de coordination
1.3 Nomenclature
On nomme les ligands par ordre alphabétique. On écrit ensuite le nom du métal, suivi de son nombre d'oxydation entre parenthèses.
a) Ecriture des formules chimiques des complexes de coordination :
Les formules s’écrivent : (cations)m[Mox(X)p(L)q]n±(anions)r.S ; ox en chiffres romains. Quand le ligand est pontant on utilise le préfixe μ- ou μn- (n > 2). Si le ligand est multicentrique on utilise le préfixe σ- ou ηn- (n > 1).
b) Vocabulaire de la chimie de coordination :
- Centre de coordination = cation Mz+ (z > 0) ;
- Ligand = molécule neutre (L) ou anion (Xn-, terminaison – O) ; S solvant ;
- Atome coordinant = atome lié à M ;
- Complexe organométallique correspond à z ≤ 0 + ligands organiques ;
- Complexe polynucléaire ≡ nombre de centres de coordination > 1 ;
- Nombre de coordination ≡ nombre de liaisons entre les ligands et un centre de coordination.
c) Complexes mononucléaires :
On conserve le nom usuel du ligand lorsqu’il est neutre :
On ajoute le suffixe « o » à la racine du nom du ligand s’il est anionique.
Quels qu’ils soient on précise leur nombre par un préfixe grec :
- di (2) ; tri (3) ; tétra (4) ; penta (5) ; hexa (6) ; hepta (7) ; octa (8) ; nona (9) ; déca (10) ; undéca (11) ; dodéca (12) ; …
- Si le ligand est polydentate on inclut le nom du ligand entre des parenthèses et on ajoute au tout le préfixe bis (pour 2 ligands) ou tris (pour 3 ligands) : [Co(H2N-CH2-CH2-NH2)3]3+ - tris(éthylènediamine)cobalt (III).
- On écrit le nombre et la nature des ligands, la nature de l'ion (ou atome) central et entre parenthèses un chiffre romain qui précise le nombre d'oxydation du métal.
- Lorsqu’il existe des ligands différents dans un même édifice, on nomme d’abord ceux de caractère anionique puis les neutres dans l’ordre alphabétique.
- Pour les centres coordinateurs on précise toujours le degré d’oxydation de l’élément concerné (centre métallique M). De plus, lorsque ce dernier intervient dans :
ü Un complexe anionique : on ajoute à la racine de son nom usuel le suffixe « ate » et l’ensemble (nom de M et degré d’oxydation) suit le (s) nom (s) du (des) ligand (s). Dans le cas contraire, on note le nom du métal.
Exemple : [Fe3+(CN)6]2- = ion hexacyanoferrate (II) ; [Cu2+Cl4]2- = ion tétrachlorocuivrate (II).
ü Un complexe cationique – voir un complexe neutre – son nom n’est pas modifié mais suit néanmoins celui (ceux) du (des) ligand (s) ; [Ni2+(H2O)6]2+ = ion hexa-aquanickel (II) ; [Cr3+(Br)3(NH3)3]0 = tribromotriamine chrome (II). En cas de dédoublement de voyelles, soit on utilise un tiret de séparation, soit on pratique l’élision.
Exemples :
d) Complexes polynucléaires :
Les règles précédentes restent certes valables mais on adjoint un préfixe (μ = miu) au (x) ligand (s) assurant le pontage entre les centres métalliques M.
{[Cr(NH3)5]2(μ – OH)}Cl5 = pentachlorure de μ – hydroxobis [penta(amine)chrome (III)].