LES TECHNIQUES DE CHOIX EN ENVIRONNEMENT ALEATOIRE
1 Chapitre 3: LES TECHNIQUES DE CHOIX EN ENVIRONNEMENT ALEATOIRE
1.2 UTILISATION DES TECHNIQUES DE CALCUL DE PROBABILITE
Cette utilisation permet d’améliorer les techniques de choix en avenir aléatoires. Les différents critères de rentabilité sont calculés sur la base non pas des cash-flows ou des capitaux investis certains mais sur des probabilités de cash-flow ou de capital investi. Il existe un cas particulier pour lequel les agents économiques sont incapables de chiffrer les probabilités des réalisations des divers éléments. Même dans ces situations certains auteurs ont proposé des critères de choix on parle alors de critères d’un avenir totalement incertain.
1 - LE CAS D’UN AVENIR TOTALEMENT INCERTAIN
Considérons un projet d’investissement dont les résultats sont liés à la situation pluviométrique. Il existe trois (3) variantes du projet dont les VAN ont été calculées en fonction de la pluviométrie sans que l’on ne puisse affecter une probabilité aux trois (3) situations envisageables (pluviométrie forte, pluviométrie normale et pluviométrie faible).
Variantes |
pluviométrie forte |
pluviométrie normale |
pluviométrie faible |
1 |
700 |
600 |
500 |
2 |
450 |
700 |
750 |
3 |
100 |
650 |
900 |
VAN en millions
Il s’agit de sélectionner l’une des trois (3) variantes en tenant compte du risque.
Il existe trois critères pour ce cas de l’avenir totalement incertain :
Le critère de LAPLACE
Le critère de SAVAGE
Le critère de WALD
a) Le critère de Laplace
Ce critère consiste à classer les variantes du projet selon la VAN moyenne.
b) Le critère de WALD
Ce critère consiste à choisir la variante qui maximise le gain minimal.
VAN1 minimale = 500
VAN2 minimale = 450
VAN3 minimale = 100
VAN1 minimale > VAN2 minimale et VAN3 minimale)
Donc la variante 1 est à sélectionner
c) Le critère de Savage
Dans une première étape ce calcul demande le calcul des regrets c'est-à-dire la différence entre la VAN la plus élevée qu’on aurait pu obtenir et la VAN réalisée. On obtient ainsi le tableau suivant appelé tableau des regrets.
Variantes |
pluviométrie forte |
pluviométrie normale |
pluviométrie faible |
1 |
(700-700) 0 |
(700-600) 100 |
(900-500) 400 |
2 |
(700-450) 250 |
(700-700) 0 |
(900-750) 150 |
3 |
(700-100) 600 |
(700-650) 150 |
(900-900) 0 |
Dans une seconde étape le choix va porter sur une variante qui minimise le regret maximal.
Variantes |
Regret maximal |
1 |
400 |
2 |
250 |
3 |
600 |
RM2 < RM1 < RM3
RM2 < (RM1 et RM3)
Avec RM : regret maximal
Donc variante 2 à sélectionner
2 - UTILISATION DE LA LOI NORMALE
L’utilisation du calcul de probabilité est la meilleure façon de tenir compte du risque dans l’évaluation d’un projet. Le risque est alors chiffré et intégré dans le calcul de rentabilité. Un problème se pose toutefois concernant le concept de probabilité utilisé, la notion de probabilité repose en effet sur la fréquence passée de l’événement. Or chaque projet d’investissement est une opération entièrement nouvelle. Le calcul de rentabilité doit pour cette raison recourir à la notion de probabilité suggestive. Les estimations de probabilité vont reposer sur l’intuition et l’expérience des promoteurs et des experts à partir des examens d’investissements comparables.
La loi normale s‘applique à une variable statistique qui est la résultante d’un grand nombre de causes indépendantes dont les effets s’additionnent et dont aucune n’est prépondérante.
Lorsqu’une grandeur subie l’influence d’un grand nombre de facteurs on peut démontrer que les valeurs de cette grandeur se distribuent selon une loi d’expression analytique appelée loi de la Laplace Gauss. Lorsqu’on connaît l’espérance mathématique et l’écart type de la Van la loi normale permet de calculer la probabilité pour que la VAN ou le Tri soit supérieur à un nombre quelconque.