LES TECHNIQUES DE CHOIX EN ENVIRONNEMENT ALEATOIRE
1 Chapitre 3: LES TECHNIQUES DE CHOIX EN ENVIRONNEMENT ALEATOIRE
1.1 LES METHODES EMPIRIQUES
Elles sont très nombreuses et souvent d’un intérêt analytique limité. Leur simplicité constitue toutefois un avantage dans certains cas particuliers.
1 - L’ADAPTABILITE DES PROJETS
La méthode dite de l’adaptabilité tient compte du risque en élaborant des plans d’investissements très souples. La souplesse va consister à élaborer des projets annulables ou différables, ou bien à concevoir des projets adaptables aux circonstances.
a) Les projets annulables ou différables
Certains investissements une fois entrepris ne peuvent être différés ou annulés sous peine de perte financière sévère. D’autres peuvent être différés et repris par la suite.
La méthode consiste à concevoir un plan d’investissement avec des projets différables et des projets qui ne le sont pas. En cas de conjoncture défavorable obligeant à diminuer le volume des investissements il sera possible de renoncer au premier projet tout en maintenant les seconds.
Exemple un forage de puits de pétrole une fois commencé doit être continué jusqu’à son terme. Il sera donc poursuivi en dépit des problèmes financiers.
L’implantation de station service est par contre facilement différable. Elle sera différée et les sommes dégagées serviront à financer les forages. Il est possible de reprendre plus tard l’implantation de station service.
b) Les projets adaptables
Il existe des multinationales comme à l’égard des super marchés qui fabriquent des établissements démontables donc transférables de quartiers à un autre en fonction de la demande. En cas de concurrence accrue dans une ville ces sociétés peuvent transférer des points de vente.
2 - LA CORRECTION DES ELEMENTS DE BASE
Cette méthode consiste à intégrer le risque dans le calcul de rentabilité soit en éliminant certaines données soit en majorant le coût du capital. On peut par exemple éliminer les éléments trop incertains ou trop éloignés dans le temps c’est le cas de la valeur résiduelle des investissements.
Majorer le taux d’actualisation
Cette majoration est en fonction du risque attachée à ce projet. Selon que le projet est risqué on majore le coût du capital avec un taux supplémentaire mais à moindre degré.
3 - LA CORRECTION DES RESULTATS DES CALCULS DE RENTABILITE
Cette méthode empirique consiste à calculer la VAN ou le TRI et à corriger le résultat avec un coefficient tenant compte du degré de risque.
Exemple :
En se basant sur son expérience, un promoteur peut sélectionner les coefficients de corrections suivantes :
Degré de risque |
Coefficient de correction |
Risque nul Risque faible Risque normal Risque élevé Risque exceptionnel |
1 0,8 0,7 0,5 0,3 |